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BAYE: Un Homme Multidimensionnel
30/06/2008 14:59
Un Homme hors du commun,
Sidi Barham ou Baye NIASS, comme aimaient l'appeler ses amis du monde entier mérite t-il toute la dévotion que lui vouent encore ses talibés ? Oui ! Car rares sont les hommes de Dieu qui ont pu réunir autant de « baraka » durant leur cursus spirituel : connaissances théosophiques remarquées, très vaste culture didactique, esprit de méthode, d'organisation, d'éducation et serviabilité démesurée.
En cet anniversaire, l'occasion n'est pas fortuite pour parler de l'œuvre colossale du Cheikh dont le besoin d'expansion de l'Islam aura conduit dans les quatre coins du monde et fait de lui un Ambassadeur considéré du Sénégal. Ce fait qui dépasse le cadre confrérique et même religieux honore tous les fils de notre pays et du continent africain.
Les principaux axes de sa mission qui ont marqué toute sa vie s'articulent autour de :
„X sa science ésotérique d'initiation islamique qui défraya la chronique des années trente et lui attira des jalousies ; „X sa politique d'expansion de l'islam à travers le monde (Afrique, Asie, Amérique) ; „X l'efficacité de ses méthodes d'enseignement et la pérennité de ses institutions scolaires.
La Science Initiatique
Il s'agit là d'une méthode éducative ou plus exactement d'une voie menant directement à la connaissance divine, connue sous le terme de '' Tarbiya''. Cette science initiatique qui utilise le « Zikr » (incantation du nom d'Allah) est l'ultime voie de salut du croyant. Dieu n'a-t-il pas dit : « Cherchez à me connaître avant de m'obéir ? » et d'ajouter : « Souvenez-vous de moi, je me souviendrai de vous. »
S'il est vrai que la foi est une plante de serre qui doit être régulièrement entretenue, il est tout aussi patent qu'elle doit être solidement implantée.
Seulement tout dépend du maître, car des marabouts, il y en a toujours eu, mais les objectifs visés ainsi que les méthodes utilisées sont tributaires de la profondeur de leurs sciences, de leurs degrés de spiritualité et de la facilité d'accès à leurs enseignements.
C'est là, un des aspects de l'originalité des méthodes de Cheikh Ibrahima NIASS. Parler de l'œuvre du Maître revient à parler du maître lui même, de son aura, c'est à dire son rayonnement spirituel. L'histoire de Baye NIASS remonte bien avant sa naissance. Sa Vénérable mère, peu avant son apparution, vit en songe la lune qui descendit du ciel et disparut dans son corps. Elle en parlera au père, El Hadji Abdoulaye NIASS qui lui recommanda de garder le secret. Quelques mois après, le 17 octobre 1900, naquit le Cheikh. De Grands Saints firent des révélations sur la vie du jeune Ibrahima tandis que d'autres prédirent qu'il était chargé d'une mission prophétique. Parmi ces visionnaires, citons Waladul Hajj qui quitta sa Mauritanie natale sous la conduite d'une lumière divine, à la recherche du '' Qoutbou Zamane'' (Maître Elu de son temps). Celui ci, après de vaines recherches en Mauritanie descendit au Sénégal, précisément à Dakar mais la lumière divine le conduisit à Kaolack où après la visite de plusieurs familles religieuses il aboutit finalement à la maison de El Hadji Abdoulaye NIASS. C'est là, enfin qu'il trouva l'enfant prodige qui était encore en bas âge. Le Saint homme retourna en Mauritanie mais reviendra plus tard prendre contact avec El Hadji Ibrahima NIASS. C'est ainsi que prit forme les relations entre la famille du Cheikh et les '' Chérifs '' de ce pays. En 1929, il fut proclamé Qoutbou Zamane. L'authenticité de sa pensée religieuse n'a jamais perdu de son essence car la flamme de son ordre confrérique a toujours été bien entretenu par ses ''Moukhadams'' (représentant)
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