Le gamou de Taïba Niassène est fixé en fonction du calendrier lunaire, le 15 du mois de rajab. Une date qui marque et la naissance et la date de décès de Cheikh Ibrahim Niass.
Il est né un jeudi soir après la prière de cinq heures (Takussan) devant le baobab qui poussait à la devanture de la maison paternelle. Pour être précis, c’est bien le 15 du mois de rajab 1318 (08 novembre 1900) que naquit le fils d’El Hadj Abdoulaye Niass dans le village de Taïba Niassène, fondé par
son père. Il est d’ailleurs le
seul de ses fils qui est né au Sénégal, dans ce paisible village de Taïba Niassène, tant il est vrai que les multiples problèmes avec le colon ont poussé El Hadj Abdoulaye Niass à faire deux longs séjours avec sa famille et ses proches en Gambie. Pour rappel, la famille de Cheikh Ibrahima Niass est originaire du Djolof. Le grand-père de Cheikh Ibrahim (fondateur du village Niassène), en l’occurrence Mohammed Niass, a quitté le Djolof en compagnie de son fils El Hadj Abdoulaye Niass pour répondre à l’appel à la guerre sainte du grand marabout Cheikh Maba Diakhou Bâ. C’est à la mort du marabout qu’El Hadj Abdoulaye Niass a créé le village de Taîba, lieu de naissance de Cheikh Mawlana Ibrahima Niass. C’est cette naissance qui est commémorée annuellement et qui regroupera, durant les journées du 11 et du 12 juillet 2009, les membres de la communauté tidjane de Médina Baye à travers un programme de récitals de coran ; de conférences sur la religion, la tarikha tidjane et la Faydha ; et la nuit dédiée au prophète (Psl) qui sera animée par Mouhammadoul Lamine Ibrahim Niass.
Auparavant, dans la journée du 10 juillet 2009, la Fédération des élèves et étudiants disciples de Baye Niass, en collaboration avec le Groupe de réflexion Ansaroudine procèderont à la 6ème édition d’un ensemble d’œuvres sociales destinées aux populations du village de Kossi, que d’aucuns appellent avec raison « le berceau de la Faydha ». C’est dans ce village que Cheikh Ibrahim Niass a commencé à enseigner et à traduire le coran ; c’est encore dans ce village qu’il s’est replié avec ses disciples au lendemain de son appel de 1929 ; et c’est aussi dans ce village qu’il a formé ses 40 premiers moukhadams qui ont été autorisés à donner le wird tidjane et à propager ses enseignements.
Des dons d’habits, de vivres, de médicaments et des consultations gratuites marqueront cette journée de Kossi dont le prolongement des activités aura pour cadre le village de Taïba Niassène.