CHEIKH ABDALLAH NIASS PERE DE IBRAHIMA NIASS
El Hadj Abdoulaye le Grand, père de Baye Niass, est né vers 1845 au village de Béli dans le Djoloff. il fit ses études coraniques chez Matar Fa Ndiaye à Bamba Laghem.
Son père, Mamadou Niass, émigra par la suite à nioro du rip sur invitation à la Jihad par Cheikh Maba Diakhou Ba, Roi du Rip . Il l'y suivit et y vécut, précisément à Niassène, village créé par son père.
Trois ans après, Abdoulaye Niass fonda le village de Taïba-Niassène (oualo-rip) et y resta six ans. Vers 1890, il fit le pélerinage à la Mecque. Vers 1894, à la suite de difficultés survenues avec Mandiaye Ba, neveu de Maba, il s'exila en Gambie et s'installa à KEUR SAMBA, dans le BAMBOUK. Quatre ans plus tard, il s'établit à Sano toujours en Gambie.
En 1910, El hadji Abdoulaye Niass qui avait obtenu, depuis plusieurs années, l'autorisation de rentrer au Sénégal, est venu s'installer avec sa famille à Kaolack. Il y construisit un magnifique carré (Mosquée, zawiyya) en s'inspirant des dimensions de la zawiyya mère de Fèz, dans le nouveau village de Léona-Niassène. Il y vit en cultivateur paisible et en professeur de sciences islamiques de renommée internationale.
A son retour de son deuxième pèlerinage à Fez, zawiya-mère (1911), il y a passé plusieurs jours chez El Hadji Malick Sy, à Tivaouane, avec qui il entretenait de bonnes relations.
El Hadji Abdoulaye Niass a reçu d'abord le wird tidiani de cheikh Mamadou Diallo, originaire du Fouta Djallon. il a été ensuite confirmé par les maîtres de la zawiyya-mère, en particulier par le grand Khalif Cheikh Ahmed Sukayriju, lors de son deuxième anniversaire.
L’influence d’El hadji Abdoulaye Niass, s’étendait surtout aux provinces du Sine, du Saloum et du rip.
Nous voudrions avertir les lecteurs sur une fausse interprétation de la visite de Cheikh Abdoulaye Niass en 1911, à son ami El Hadj Malick Sy telle qu'elle est donnée dans le site zawiyyatijaniyya.com. Cette interprétation consisterait à dire que les maîtres de la zawiya de Fèz ont demandé à El Hadj Abdoulaye de se rapprocher de El Hadj Malick Sy, qui serait l'unique et grand maître de la Tijaniyya dans cette région. Au contraire, El Hadj Abdoulaye venait remettre à El Hadj Malick Sy une autorisation suprême dans la voie Tijaniyya (ijâza mutlaqa) de la part de Cheikh Ahmed Sukayriju. Voir un extrait de la conférence de Cheikh Hassane Cissé citée dans : le voyage de Cheikh Abdallah Niass à Fez