|
BARHAMA
07/05/2007 18:55
NOTES SUR LA NAISSANCE
DE CHEIKH IBRAHIMA NIASS
Cheikh Ibrahima Niass est né le soir du quinze du mois lunaire de Rajab en l'an 1320 correspondant, selon l'Imam
Cheikh Hassan Cissé citant lui-même,
une lettre écrite par le Cheikh à son père, au 08 novembre 1900 du calendrier grégorien, à Taïba-Niassène.
Cheikh Aliou Cissé,
muqaddam et beau-fils de Cheikh Ibrahima Niasse, raconte dans la préface de l'ouvrage du Cheikh kâshifu al-ilbâs le récit suivant. Tout au début de la grossesse de Aïcha Diankha, mère du Cheikh,
celle-ci vit en songe qu'elle se tenait sur quelque chose, qu'il y'avait en dessous d'elle un puits,
quand soudain se fendit la lune venant de l'est et tomba sur elle. Elle eut très peur à son réveil et se confia très tôt le matin à son mari,
El hadj Abdoulaye Niass. Celui la calma et lui demanda de garder son secret et de n'en parler à personne. A la naissance du Cheikh, son père demanda à sa mère: "As-tu de l'espoir pour ton enfant?". Elle lui répondit: "Oui, j'espère beaucoup de biens en lui, qu'il soit vertueux, pieux, s'il plaît à Dieu". Le Cheikh lui dit: "Oui, j'espère cela aussi si Allah lui accorde une longue vie".
Saïda Aïcha était une femme très pieuse et vertueuse. Ceci est attesté par les propos de Cheikh Abdallah: " Cette femme donnera naissance à mon héritier spirituel et il ne peut en être autrement".
Ce jour du 15 rajab est assurément un jour d'une importance primordiale pour plus d'une soixantaine de millions de terriens qui recevront la lumière divine durant les soixante quinze ans qui suivirent cette date, par son intermédiaire. De son Taïba Niassène jusqu'en chine (1964), en passant par Fès (fief de la Tijaniyya), l'Amérique, l'Arabie,
et tout près le Nigeria, la Faydha Tijaniyya va se déverser en trombe en illuminant les cœurs de la gnose, connaissance mystique, et du hubbu al-nabiy (l'Amour du Prophète).
Rappelons ici des vers écrits à cette occasion
par des savants mauritaniens.
Cheikh Mouhammad Michri a dit:
Cheikh Ibrahim, si tu ignores ses attributs,
Demande moi de ses nouvelles
Cheikh Ibrahim est une perle parfaite
Doué du keuchfu et des secrets.
Un autre dira:
Le temps avait juré de produire un semblable
Tu as trahi ta promesse, alors expie!
Un autre dira
C'est un Cheikh qui éduque comme Ahmed
Mais parle comme al-cAsmuciy
Le poète mawnâk al-dungudî dira
Le pôle de la Tijaniyya, le célèbre, sa couronne
Son imam, et ses prères sont ses couronnes
Doué de la plus haute station que n'atteignent point
Les carifûn quelque soit élevée leur connaissance
De lui s'est propagée la charîca
Et de lui, se sont élevées les bases des vérités essentielles
N'eût été lui, les traces de toutes deux auraient disparu
Parmi les hommes, et les piliers seraient détruits
Le père de Cheikh Ibrahim, El hadj Abdoullah Niass (1844-1922) est lui-même un pôle de la Tijaniyya
et de l'Islam. Il entretenait un foyer ardent d'éducation islamique et spirituelle.
De dimension internationale, il entretenait des rapports et correspondances régulières avec les différentes branches notamment avec le foyer d'origine de Fèz qu'il visita deux fois.
Nous livrons ici le récit du voyage de Cheikh Abdallah (Cheikh Hassan Cissé, conférence 26 juillet 1993, Kaolack).
Cheikh Abdallah en partant à Fèz, pria Allah de lui accorder quatre choses:
1 - Obtenir la cizdjaza mutlaqa,
suprême consécration de la hiérarchie Tijaniyya permettant d'assurer toutes les fonctions de l'ordre.
2 - Recevoir quatre perles du chapelet de Cheikh Ahmad Tijân (1735 - 1815),
fondateur de la Voie Tijân, reposant dans la zawiyya de Fèz.
3 - Recevoir des cheveux de Ahmad Tijan.
4 - Etre le père du pôle de l'époque (qutbu al-zamân)
Il émit le vœu de ne demander ces quatre choses à personne à l'exception du Seigneur.
Il arriva à la zawiyya (sanctuaire) de Fèz et y entretenait des rapports courtois
avec les muqaddam. Un jour, à la fin de la wazifa (zikr collectif à haute voix), un homme portant une tenue traditionnelle de Fèz, vint lui dire: vas voir l'Imam après la séance. Quand il prit contact avec ce dernier, le Cheikh Muhibbi, il lui affirma ne rien comprendre à ce qu'il disait.
Quelques jours après, ce même Cheikh, l'Imam, lui demanda de le rejoindre à la fin de la wazifa.
Une fois à l'étage, il lui dit:
Vous vouliez la cidjaza mutlaqa, la voici
Vous vouliez quatre perles du chapelet de Cheikh Ahmad Tijan, les voici.
Vous vouliez des cheveux du Cheikh, les voici.
Ainsi Dieu réalisa ses trois vœux sans
qu'il n'ait eu à les demander aux humains.
Quant au
dernier vœu, il est évident, sans consteste possible, que Dieu l'a réalisé à travers Cheikh Ibrahim Niass. Il est manifeste qu'il n'existe pas au monde un maître spirtuel dont l'influence directe avoisine celle de Cheikh Ibrahim sur l'ensemble des cinq continents.
Plus tard, il rencontra à Féz le pôle de son époque Cheikh Ahmad Soukayridju, ce monument de la Tariqa, ce bijou de la Voie et de la Charica,
ce gardien des secrets de la Tijaniyya, ce biographe des compagnons de la voie. A son tour, il lui remit une cidjaza mutlaqa et lui révéla que l'homme qui était venu lui demander d'aller voir l'imam de la zawiyya n'était autre que Cheikh Ahmad Tijan.
A cette occasion, il remit à Ahmad Soukayridju une lettre de son ami Cheikh El Hadj Malick Sy qui, empêché, ne pouvait faire le déplacement.
Dans cette lettre,
il sollicitait aussi la cidjaza mutlaqa. La première réponse de Ahmad Soukayridj fut d'exiger sa présence comme Abdoulaye Niasse le fit.
Ce dernier insista que son ami méritait, autant que lui, la cidjaza mutlaqa. Alors Ahmad Soukayridju lui remit une lettre pour El Hadj Malick Sy.
Ceci explique que Abdoulaye Niasse, dès son retour, passa à Tivaouane pour remettre cette très bonne nouvelle à son ami.
Au moment de le quitter, El Hadj Malick Sy l'accompagnant jusqu'à Gossas et lui donna le conseil, une fois à Kaolack, d'aller rendre visite au Commandant de cercle. A cette époque, Abdallah Niass résidait en Gambie, en raison de divergence avec les colons français. Ceux-ci le suspectaientt de préparer une guerre sainte (djihad). El hadj Malick demandera aussi à son ami Carpot de lui écrire une lettre pour le commandant de cercle pour lui demander de tout faire pour retenir Abdallah Niass à Kaolack; ce dernier étant une chance pour la religion et pour l'économie du pays. Une fois dans le bureau du commandant de cercle, ce dernier le mit au courant des fausses accusations dont il a fait l'objet. Cheikh Abdallah apprit au commandant de cercle
que ces problèmes ont pour origine son refus de donner ses enfants à l'école française (où que les colons aient senti le danger de ce refus non à cause des seuls enfants du Cheikh mais à cause de l'exemple qui serait donné aux disciples ou aux musulmans!). Après ces éclaircissements, le commandant demanda à Abdallah Niass de s'installer dans son Saloum. Après quelques échanges, il fut décidé qu'il s'installe en ville
(Léona-Niassiène: nom composé du wolof lèew na niassène = ceci est licite aux niassènes) pour la période sèche et en campagne (Kossi, Taïba Niassène) pour l'hivernage.
D'après le professeur Ibrahim Mahmoud Diop (Gamou Darou Mbitéyène 1995) Cheikh Abdallah devait aller à Féz; Il descendit à Tanger.
Il neigeait sur le trajet Tanger-Fèz. Le Cheikh, qui souffrait de rhumatisme, pria Dieu de le ménager.
Par un effet de la grâce divine, il ne fut pas touché par la neige durant tout le trajet qu'il effectua dos d'âne.
En résumé, Cheikh Abdallah était un éducateur, un soufi, un cultivateur, un homme de lettre, un khalife de la Tariqa Tijaniyya, un homme honoré par Dieu de miracles hors pair,
à qui Dieu a donné des fils de très haute facture,
dont le pôle complet Cheikh Al Islam Ibrahima Niass, que Dieu soit satisfait d'eux tous sans exception.
Commentaire de salie001 (21/09/2020 20:22) :
C'est avec plaisir que je regarde votre site ; il est formidable. Vraiment
très agréable à lire vos jolis partages .Continuez ainsi et encore merci.
voyance gratuite mail
|
| |