Serigne Mbaye Niass
08/04/2008 20:34
SERIGNE MBAYE NIASS (décédé en 1973)

(BAABUL HADARA)
Frère de Cheikh Ibrahima Niass, il en est aussi le premier disciple, le premier qu’il initia à la gnose divine (ma’rifatu billah).
Il est né à Keur Samba (Gambie). C'est quelques années après sa naissance que son père Mame El Hadji vint s'installer à kaolack. A la disparition de ce dernier en 1922, il avait 17 ans. Il avait déjà mémorisé tout le Coran en ce moment (hafizoul qur’an). c'est à ce moment que Baye Niass son aîné de 5 ans le prit complètement en charge pour parfaire sa formation intellectuelle et spirituelle.
Sous la responsabilité de son frère Serigne Mbaye fit de brillante études supérieures sanctionnées par un diplôme supérieur de professorat délivré par Cheikh Ibrahima Niass.
Baye le nomma muqaddam à Lamarame (Nguédiene). Pendant de nombreuses années il se consacra à construire des écoles et à enseigner les sciences islamiques et coraniques. Il forma des centaines de talibés qui essaimèrent tout le Sénégal.
Il s'installa à Keur Madiabel où il fonda l'institut Nourou Sabah : la lumière du jour, devenu par la suite très réputé dans le Saloum et dans sa périphérie.
Pédagogue de renommée et bon gestionnaire, sa réputation d'homme de culture finit par franchir les frontières nationales.
Il fut aussi un diplomate chevronné à l'esprit ouvert, courtois et ayant une connaissance des hommes.
Baye Niass l'initia, à la science initiatique des profondeurs de la gnose divine, le garda auprès de lui et en fit son homme de confiance. Baye lui confiait des missions qu'il accomplissait avec succès.
L'une d'elles, consistant à réconcilier les Emirs Haoussa du Nord nigérian lui permit de faire étalage, de tous ses talents de diplomate et de finesse d'esprit. La maîtrise de son sujet, sa forte personnalité lui valurent un succès sans précédent. En effet, il ramène non seulement la paix mais il réconcilia de facto les belligérants qui étaient de confréries différentes, mais tout de même musulmans.
Sa disparition en 1973, deux ans avant celle de Baye Niass, son frère et ami, son maître et confident, laissa un vide dans la communauté musulmane.
|